Alors que Reebok se débat pour essayer de reprendre sa place sur le marché du sportswear, une rumeur très persistante fait surface : la marque pourrait être vendue de nouveau, quatre ans à peine après sa séparation avec adidas.
Cap vers la Chine pour Reebok ?
Il paraît que les spécialistes étaient tous au courant, que dans le milieu, tout le monde en parlait, pour autant, c’est la première fois que la nouvelle est aussi visible, et aussi réelle. Comprenez bien, nous ne sommes pas ici sur une rumeur à la FootMercato pour faire du clic, mais plus sur une info ou la question ne serait pas de savoir si la vente va avoir lieu ou non, mais plutôt de savoir quand elle sera officialisée.
Reebok devrait donc être vendue dans les prochains mois par le groupe ABG au groupe Chinois Anta, un mastodonte du marché, qui distribue notamment la marque du même nom.
Reebok ne se relance toujours pas
Reebok est en difficulté depuis maintenant un quart de siècle. La marque, créée en 1958, avait été achetée par adidas en 2006, pour 3,8 milliards de dollars. La marque au trois bandes voulait ainsi se constituer un duo pour lutter avec Nike. Mais durant 15 ans, Reebok ne servait que de laboratoire confidentiel pour adidas, et à vu sa notoriété et ses ventes baisser plus encore.
Adidas avait donc revendu Reebok en 2021 pour 2,5 milliards de dollars au groupe ABG (Authentic Brands Group), et un vrai espoir chez les fans de sneakers avait commencé à renaître.
La marque a fait revenir Shaq et Allen Iverson, avait une vraie stratégie, mais au final, malgré les efforts de communication, qui sont allés jusqu’à une série Netflix tout de même, rien ne fait, Reebok ne se relance pas vraiment. Il faut dire que tout miser sur Angel Reese, aussi talentueuse soit elle, paraît un peu présomptueux, la WNBA restant encore un marché de niche, trop limité pour porter à lui seul la notoriété d’une marque. Angel Reese, ou même Caitlin Clark ne sont pas Michael Jordan.
Je ne parlerai même pas des modèles lifestyle, ou des comptes sneakers sont, je l’espère pour eux, rémunérés pour tenter de nous convaincre que les collections Reebok sont révolutionnaires, alors qu’ils nous servent la même soupe frelatée depuis 10 ans.

Quel avenir pour Reebok ?
Si en Mars, il y avait eu quelques bruissements autour de Anta, et de l’intérêt pour le groupe d’entrer dans le « sport heritage », en investissant dans une marque historique, rien de bien concret ne s’était ébruité. Cette fois-ci, cela semble donc bien plus concret, et bien plus proche d’être une réalité.
Attention, Anta n’est pas n’importe qui. Le groupe a l’habitude de relancer des marques, et de plutôt bien le faire. Ils ont notamment participé au redressement de Fila. Le groupe est un géant en Asie, et la taille du marché là bas peut être un vrai axe pour une marque qui de toute façon doit se réinventer.
La marque est aussi connue aux États-Unis, puisqu’elle équipe notamment Kyrie Irving, ce qui lui donne une vraie visibilité aux USA.
Maintenant, reste à savoir, si le deal se confirme, ce que Anta veut faire de Reebok. Les fans de sneakers comme moi rêvent de voir Reebok revenir, lutter avec Nike et adidas, proposer des modèles rétros, mais la réalité pourrait aussi être toute autre. Reebok pourrait devenir une marque bon marché, vendue à grande marge et petits prix dans les circuits « secondaires » (les Gemo, ou autre Chaussea chez nous par exemple).
La réalité, c’est qu’aujourd’hui, la marque part de rien. Est ce que Shaq restera ? On ne sait pas. Est-ce que le travail en WNBA continuera ? Aucune idée. Pourra-t-on revoir les Club C et autres Classics ? Je n’en sais rien.
Reebok doit repartir d’une page blanche, et se reconstruire. Ce sera peut être donc à Anta de trouver comment.
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