Pour ce premier trimestre, tout semble très positif pour Skechers, mais la marque reste prudente sur le déroulement du reste de l’année.

Des chiffres records !

Skechers a donc réalisé un excellent Q1, avec 2,41 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit une progression de 7,1% par rapport à l’an passé.

Seulement, les décisions politiques aux États-Unis conduisent la marque à « retirer » toutes les prévisions établies, face à une énorme incertitude sur les effets que cela pourrait avoir pour la marque.

Des résultats positifs presque partout

Skechers a vu ses résultats régionaux chez ses distributeurs progresser presque partout dans le monde.

En Amérique, les ventes sont en hausse de 7,8% et la marque fait encore mieux en EMEA, avec 13% d’augmentation.

Seul point négatif, l’Asie Pacifique, ou la marque est en baisse, minime, de 0,6%.

En ce qui concerne les canaux directs de la marque, à savoir leurs sites e-commerce et leurs boutiques en propre, les ventes sont aussi en progression de 6%. Cette fois ci, la baisse en Asie Pacifique est plus forte, avec 4,4%, mais c’est largement compensé par une hausse de 21,7% en EMEA, et de 9,8% en Amérique.

Un avenir incertain

Si Skechers ne souhaite plus s’avancer sur des prévisions, ce n’est évidemment pas du fait de la marque, qui fait vraiment du bon travail pour proposer des sneakers correspondant aux attentes des consommateurs, mais bien à cause des décisions politiques des USA. En pleine « guerre des tarifs », Skechers pourrait subir des conséquences imprévues :

– Skechers fabrique une grande partie de ses chaussures en Asie, surtout en Chine et au Vietnam.

Si Trump impose des taxes douanières supplémentaires sur les chaussures et autres produits importés de ces pays, le coût d’importation augmente pour Skechers. C’est donc une première perte de rentabilité.

Skechers doit soit absorber ces coûts (ce qui réduirait encore sa marge bénéficiaire), soit augmenter ses prix pour les consommateurs (ce qui pourrait réduire les ventes, et donc les revenus de la marque).

Les tarifs, s’ils se maintiennent, peuvent aussi pousser Skechers à changer de fournisseurs ou à réorganiser sa production vers d’autres pays (comme le Vietnam, où de plus en plus de marques sportswear déplacent leur fabrication), mais cela prend du temps et coûte de l’argent. Dans tous les cas donc, la marque va souffrir.

On verra au prochain trimestre si elle réussit à limiter les dégâts.