Alors que Nike est déjà en difficulté, les tarifs douaniers qui devraient s’appliquer aux Etats-Unis très prochainement pourraient être un coup très dur pour la marque, dont plus de la moitié des sneakers est fabriquée au Vietnam.

Les tarifs douaniers d’importation que les Etats-Unis ont annoncé pourraient donc mettre Nike en difficulté, alors qu’elle est au départ de son plan de relance.

D’après les chiffres que la marque a fait paraître en 2024, Nike a produit 50% de ses sneakers et 28% de ses vêtements au Vietnam, ce qui pourrait donc provoquer une hausse des prix pour le swoosh, alors que la marque est déjà en pleines promotions pour évacuer ses stocks résiduels.

Bien évidemment, d’autres marques sont aussi concernées, mais dans des proportions plus faibles. Adidas, par exemple, produit dans ce pays 39% de ses sneakers, et 18% de ses vêtements.

A ce jour, les tarifs Américains pour les imports du Vietnam sont de « seulement » 13.6% pour les sneakers, et de 18.8% pour les vêtements.

Mais bien d’autres marques de sportswear sont concernées par ce changement. Depuis plusieurs années, le Vietnam s’est spécialisé dans la confection de sneakers, que ce soit pour le running, l’outdoor, ou même le lifestyle, les marques ayant cherché à limiter leur dépendance à l’industrie Chinoise, souvent vue comme une menace.
Ainsi, Lululemon, Columbia, Arc’Teryx et Salomon par exemple, ont tous des usines au Vietnam, et pourraient donc toutes souffrir de cette décision politique.

D’autres marques risquent de souffrir plus encore, on pense notamment à On Running. La marque Suisse produit au Vietnam pas moins de 90% de ses sneakers, et60% de ses vêtements et accessoires. Mais la marque pense que ça les impactera peu, car avec son image premium, elle pourrait augmenter ses prix et être suivie par les consommateurs. On a connu d’autres marques qui pensaient comme cela, peu ont eu raison, mais l’avenir nous le dira.

Pour l’industrie des sneakers en général, c’est une très mauvaise nouvelle, les prix ayant déjà augmenté de 25% depuis 2019, notamment à cause d’une hausse des prix de production.

Et les premières indications d’une nouvelle hausse de prix ne sont pas bonnes, toutes les études montrant que les consommateurs sont d’ores et déjà à leur limite maximale avec les tarifs actuels.

Et si la tentation de délocaliser à nouveau, vers le Cambodge par exemple, pourrait être présente, les tarifs s’appliqueront aussi fortement à ces autres pays asiatiques, pays ou la main d’œuvre devient également de plus en plus chère.