Avec plus de quarante versions à son actif, la Nike Pegasus est l’un des modèles du swoosh qui a le plus évolué avec le temps. Inventée en 1972, la Pegasus fait partie des meilleures ventes de Nike, notamment grâce à une adaptation constante aux besoins de ses utilisateurs.
Une paire dédiée à la Course à pieds
La Pegasus a vu le jour chez Nike quelques temps après la Tailwind, premier modèle de chez Nike à avoir été équipé d’une unité d’Air.
Lors de sa conception, par des équipes ou figuraient notamment Bruce Kilgore et Mark Parker, la Pegasus a été imaginée comme étant la première paire de sneakers à avoir son unité d’Air uniquement dans le talon, ce qui était à l’origine de son nom de base, la « Air Wedge Trainer« .

Le nom final de la paire, Pegasus, est venu suite à un tirage au sort parmi des suggestions des employés de Nike, avec l’idée de perpétuer la relation entre Nike et la mythologie Grecque.
En ce qui concerne la paire en elle même, Nike s’était mis en tête se créer la paire qui serait juste en dessous de la meilleure paire possible dans toutes les configurations, faisant ainsi de la Pegasus la paire parfaite pour tous les types de runners.
Si vous cherchiez une paire tout terrain, compatible avec la pronation ou la supination, dans les années 1980, la Pegasus était la réponse absolue.

L’un des grands principes de cette paire à ses débuts était la simplicité. Nike ne veut alors ajouter à la Pegasus que ce dont elle a besoin, pas de fioriture ou de décorations malvenues, juste le strict nécessaire pour garder la paire efficace.
Et dans un premier temps, ça fonctionne plutôt correctement.
La chute de la Pegasus
Avec le temps, et le changement des équipes de design et de marketing, la Pegasus va voir son design se compliquer, ses matériaux s’alourdir, et ses ventes chuter.
A force de surveiller l’apparence de la paire, les équipes de développement ont presque oublié de considérer le plus important : ses performances aux pieds des sportifs.
A tel point que la paire sort de collection à la fin des annees 1990, et la Pegasus est alors remise au placard, Nike privilégiant alors des modèles plus spécifiques, plus techniques, et avec plus de technologie.

Le retour en grâce des Pegasus
Durant trois ans, la paire n’est plus produite, malgré une tentative de retour surprenante, sous le nom des Nike Arma. Un autre échec.
Mais chez Nike, on est loin d’abandonner les Pegasus.
Les équipes ré-imaginent la paire, en partant d’une question simple : « de quoi a besoin celui qui va la porter ?«
Avec cette vision centrée sur le client, la Pegasus se réinvente, et revient en gamme au début de l’an 2000.
La paire est alors construite avec une unité d’Air sur toute la longueur de la semelle, grande différence avec la Pegasus originale, ainsi qu’une mousse en phylon, pour plus d’amorti et de dynamisme dans les retours d’énergie.
La paire fait alors partie d’une collection, les « Bowerman Series« , basée sur un principe simple : le client a raison, et sait mieux que les équipes internes chez Nike. A la tête de cette réinvention, le designer Sean McDowell.
Les modèles de cette gamme seront basés sur des études clients et des enquêtes réalisées pour créer les paires attendues par ceux qui les portent.

Un pilier de la gamme Nike
Avec son retour convaincant, la paire va rester en gamme et se développer. En 2006, elle sera l’un des premiers modèles de Nike à avoir droit à une version créée spécifiquement pour les femmes.
Et chaque année, ou presque, la Pegasus va connaître une nouvelle version, toujours plus adaptée aux besoins des athlètes.
On peut notamment citer la Pegasus 27, sortie en 2010, premier modèle Nike équipé d’une unité Zoom Air, technologie encore présente à ce jour dans les Pegasus.
Plus tard, la Pegasus 31 s’appuiera sur les retours de Mo Farah, qui fera office de consultant pour le modèle, lui qui l’utilisera pour ses séances d’entraînement.

La paire continuera à évoluer, avec toujours l’objectif de convenir au plus grand nombre, mission première de la Pegasus.
Ainsi, alors que Nike travaillera au projet « Breaking2 », pour enfin passer sous les deux heures au marathon, la Pegasus elle, sera laissée « de côté », pour ne pas la dénaturer avec des matériaux ou des innovations inappropriées, qui auraient fait du modèle une paire trop élitiste.
Pour autant, les technologies continueront à évoluer sur la paire. La Pegasus 37 sera la première de la gamme à adopter la mousse React, plus légère, plus durable, et plus dynamique dans sa conception.
Plus récemment, la Pegasus 41 a été imaginée avec la mousse React FoamX, descendante du React, et encore plus performante. Avec toujours en tête le même objectif, conserver la simplicité pour convenir au plus grand nombre.

La Pegasus, imaginée pour durer
Aujourd’hui, la Nike Pegasus a une existence multiple. Les rééditions de ses premières versions continuent pour satisfaire les fans de retro-running, qui les portent au quotidien, tandis que le modèle continue d’évoluer pour s’adapter aux sportifs.
La paire est devenue une vraie incontournable de chez Nike, même si sa mise en avant est toujours, comme depuis le début, dans l’ombre d’autres modèles.

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