Rétro, reissue, limitée, exclusives, les sneakers qui sortent ont souvent des petits noms pour bien faire comprendre au public que ce sont des éditions spéciales, différentes, uniques. Mais pour la gamme Kobe, on ne parle pas de rétro, qui sont des rééditions des anciens modèles de la gammes, mais de protro. Je vous explique pourquoi.

Kobe était contre la réédition rétro de ses sneakers

Ce n’est un secret pour aucun fan de la NBA, ou tout suiveur du basket en général, Kobe Bryant avait une réputation de toujours vouloir tout contrôler, que ce soit sur les parquets, ou en dehors. Il a toujours été très regardant tant pour les produits attachés à son nom, qu’à leur utilisation par d’autres basketteurs professionnels, qui, au final, continuaient à diffuser son image.

Ainsi, lorsqu’on lui a proposé des versions « rétros » de ses sneakers, Kobe n’était au départ pas forcément pour sur la forme en tout cas.

Lorsque les équipes de Nike lui ont proposé de réaliser une version rétro, Kobe a refusé, demandant à ce qu’on en fasse…des protro.

Mais qu’est-ce que c’est que ces protros ?

Un concept hérité de l’industrie automobile

L’idée est assez simple. Il s’agit en fait de repartir de la sneakers originale, mais de remplacer les technologies de l’époque par des technologies actuelles. C’est souvent ce qui se passe lors de la restauration d’anciennes voitures (enfin, il parait, moi je roule en Kia), et c’est donc tout simplement ce concept que Kobe a voulu imposer sur les rééditions des produits de sa gamme, une recommandation que Nike a suivi, et applique encore de nos jours.

L’objectif est très simple : permettre à ses modèles de continuer à vivre là ou ils doivent être présents avant tout : sur les parquets. Si aujourd’hui, vous ne verrez plus de joueur NBA en Jordan 1, vous croiserez très surement quelques uns d’entre eux dans des Kobe Protros qui reprendront le design des premières Kobe.

Ainsi, dès 2018, Nike sort les Kobe Protro 1, reprenant trait pour trait l’esthétique du modèle original, mais incluaient une unité Zoom-Air, et des matériaux rendant la paire plus légère qu’à l’origine de sa conception. De quoi rendre encore meilleures les sensations lors du porté, et ainsi prolonger la vie du modèle.

Des rééditions plus chères que les originales

Forcément, ce mode de fonctionnement a une conséquence évidente : qui dit nouvelle technologie, dit prix en hausse, ce qui explique que les Protros sont toujours sorties à des prix plus élevés que les modèles originaux des Kobe. Egalement, cette nécessité de reprendre le design limite les possibilités, et c’est ce que Nike utilise comme argument pour justifier la « rareté » des produits, qui sortent toujours en quantités très limitées.

D’autres détails sont donnés par Dee Tolliver, ancien directeur des sneakers Basket-ball chez Nike, qui a travaillé directement sur les protros et la gamme Kobe, sur le site de Nicekicks.