Si Victor Wenbanyama a fait ses débuts en summer league, avant d’entrer véritablement en NBA en Octobre prochain, certaines voix se demandent si le Rookie Français aura rapidement le droit à des Nike à son nom. Et à mon avis, la réponse sera non. Je vous explique pourquoi.

Wemby joue en Nike GT

Aujourd’hui, et ce depuis ses débuts en France, Victor Wenbanyama est un athlète de chez Nike, qui a flairé la poule aux œufs d’or avec notre basketteur Français au talent generationnel.

Pour autant, voir la marque développer un modèle « Nike Air Wemby » ne devrait pas être dans les plans immédiats du côté du swoosh, pour des raisons historiques.

Quand on regarde l’histoire des modèles aux noms des joueurs NBA, quels sont les modèles qui ont fonctionné et se sont installés durablement dans le paysage sneakers ?

Alors évidemment, il y a les Jordan. Sans se limiter à Nike, on peut citer les Lebron, les Paul George, les KD, et les Kobe. Éventuellement la gamme Iverson. Mais il y a un vrai point commun à tous ces modèles : ils sont adaptés à des joueurs évoluant aux postes d’arrière ou d’ailier. Si ça peut vous sembler un détail, ça n’en est pas un du tout.

Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que ces joueurs ont des caractéristiques de jeu et de deplacement proche de celles du commun des mortels. On peut donc adapter leurs modèles à la pratique occasionnelle, et assez facilement trouver un public pour vendre les modèles. Mais quand on en vient à ce que l’on appelle les « Big Men », leurs spécificités sont bien moins répandues.

Besoin accru d’amorti, de maintien, mais aussi de souplesse. Protection des chevilles accrue pour la captation des rebonds, semelles à traction spécifique pour des changements de directions plus « lourds », bref, des modèles plus compliqués à vendre, car plus compliqués à porter.

Seul Shaq a réussi

Dans toute l’histoire de la NBA, un seul Big Man a vu son modèle connaître un vrai succès commercial : le Shaq.

Mais au delà des caractéristiques de ses paires, qui en plus correspondaient à la tendance des baskets hautes et imposantes de l’époque, Shaq était un joueur ultra-dominant et un vrai personnage en dehors des parquets, ce qu’il est encore, maintenant qu’il est devenu un homme de médias.

Et Wemby, tout potentiel incroyable, voire unique, qu’il est, n’est pas encore Shaq, d’autant qu’il aura un autre désavantage sur le marché des Etats-Unis : il n’est pas Américain.

Et quand on voit que des joueurs de très haut niveau et à haute exposition, comme Anthony Davis, pivot des Lakers, n’ont jamais eu le droit à leur paire dédiée, il y a un vrai risque que Victor ne connaisse jamais cet honneur lui non plus.

S’il veut vraiment son modèle de sneakers, Wemby devra marquer son époque durablement et notablement, encore plus qu’un joueur signé chez une autre marque que Nike, puisque chez le swoosh, la concurrence est plus que féroce, avec les gammes Lebron, Paul George, KD, Kobe, Jordan, et les nouvelles Doncic, Zion et Ja Morant, en attendant aussi les Tatum. De quoi limiter la place pour le futur pilier du basket Français.