Mais au fait…C’est quoi Mizuno ?

De plus en plus visible sur les réseaux sociaux, mais surtout aux pieds des fans de sneakers, Mizuno se développe considérablement en Europe, et en France, depuis plusieurs années. Après une orientation très portée sur le running, la marque s’est ouverte au lifestyle, avec des rééditions d’anciens modèles de sneakers qui ne passent pas inaperçus. Découvrez l’histoire d’une marque pas comme les autres.

Venue du pays au soleil levant

L’histoire de Mizuno débute en 1906, à Osaka, au Japon. Deux frères, Rihachi et Rizo Mizuno fondent leur entreprise, Mizuno Brothers Ltd.

Leur objectif ? La recherche de la perfection.

Rihachi Mizuno, l’aîné, est passionné de Base-ball, et par toute la culture qui entouré ce sport aux États-Unis. Il veut amener ce sport au Japon, et commence donc, via Mizuno, la production du matériel nécessaire pour y jouer. Nous sommes en 1907, et la marque ne produit alors que des tenues pour les joueurs.

A partir de 1910, la marque commence à produire des bottines pour la pratique du Base-ball. Mais à l’époque, pas de crampons ou de technologie d’amorti, on est sur des modèles « basiques », largement en phase avec les standards d’alors.

Premières sneakers mizuno base ball
Les premières paires de sneakers Mizuno

Pendant près de 30 ans, Mizuno va continuer sur le créneau du Base-ball, en diversifiant ses créations. Après les vêtements et les chaussures, les deux frères produiront des balles, des gants, bref, tout le nécessaire pour la pratique de ce sport qu’ils adorent.

Des nouveaux sports, puis la recherche de l’excellence

En 1928, Mizuno commence à se diversifier. Au delà du Base-ball, la marque s’intéresse à d’autres sports, notamment à l’athlétisme. Cette année là, en parallèle des Jeux Olympiques d’Amsterdam, la marque produit ses premières pointes pour la course à pieds.

Premières pointes Mizuno

Consciente que de nombreux progrès sont possibles, et toujours dans cette optique de tendre vers l’excellence, Mizuno ouvre, en 1938, son laboratoire scientifique, ancêtre des divisions de recherche et développement.

Si la seconde guerre mondiale dévie quelque peu Mizuno de son chemin, la firme se mettant à produire des planneurs, l’entreprise reprend sa route, et commence à produire dans ses usines, ses propres raquettes de tennis, dès 1947.

Entre technologie qui évoluent, et des besoins qui changent, Mizuno se penche peu à peu sur les besoins des athlètes en termes de chaussant. Ainsi, en 1972, naissent les chaussures à pointes M-Line, qui s’exporteront dans le monde entier. Mais la révolution arrivera en 1981.

Les Mizuno M-Line
Les Mizuno M-Line

L’arrivée du Runbird

Vous l’avez sans doute remarqué sur les photos qui illustrent l’article jusque là, il n’y a pas de véritable logo pour Mizuno. Celui-ci va voir le jour en 1981, et prendra la forme du « Runbird ».

Runbird Mizuno
Le Runbird Mizuno

La marque juge que son « M » traditionnel ne permet pas à ses produits de se distinguer assez de l’un de ses grands concurrents de l’époque, adidas.

C’est donc le département de recherche et de design qui est chargé par Mizuno de créer un nouveau logo, plus moderne, et surtout, vraiment unique et différenciant.

Apres de nombreuses tentatives, la legende dit que plus de 180 logos auraient été proposés, les équipes de Mizuno s’inspirent alors d’un oiseau un peu spécial, qui coure plus qu’il ne vole, le grand geocoucou, ce volatile rendu célèbre par le fameux bip-bip, dont les aventures ont rythmées notre enfance.

Bip bip grand geocoucou

Et à partir de là, Mizuno va continuer de se développer dans d’innombrables sports. La course à pieds, mais aussi le football, avec la mythique paire de crampons Morelia, qui avec ses 245 grammes seulement, était l’un des modèles les plus légers de l’époque.

La marque sera aussi la première à produire un modèle suivi par ordinateur, permettant de suivre très précisément les performances des athlètes.

Les années 80 comme rampe de lancement

Durant les années 1980, Mizuno va créer de nombreuses technologies et innovations qui vont permettre de bâtir le futur de la marque.

En 1985, ils créent un système limitant la pronation et la supination, limitant ainsi le risque de blessure des runners.

L’année suivante, ce sont des matériaux nouveaux qui voient le jour. Tout d’abord le sorbothane, un matériau amortissant, qui protégera les talons des impacts. Trois ans plus tard, ce matériau sera encore amélioré, et donnera naissance au Transpower, mélange entre le sorbothane et le H2, un matériau que Mizuno utilisait…dans ses balles de golf !

Mizuno étendra ensuite cette matière jusque au milieu de ses baskets, créant ainsi la technologie Transtab.

Toutes ces inventions permettront de créer, en 1998, la technologie Wave, qui est encore aujourd’hui utilisée dans les modèles de running de la marque.

La mizuno wave rider

La paire de baskets la plus rapide du monde

Mais la consécration viendra pour Mizuno en 1991. Lors des Championnats du monde d’athlétisme, c’est équipé de pointes Mizuno que Carl Lewis deviendra, à Tokyo, l’homme le plus rapide du monde, battant le record du 100m.

Mizuno s’est fait une vraie réputation dans le monde du running, et pas uniquement sur piste. La marque est devenue une vraie référence chez les coureurs et autres marathoniens, avec ses modèles plus que confortables, y compris sur grandes distances.

Assez logiquement, et comme de nombreuses autres marques, Mizuno à ensuite fait basculer ses plus anciennes technologies dans le lifestyle, transformant certains de ses modèles en paire de sneakers pour le quotidien.

Ce sont donc ces paires qui séduisent de plus en plus, portées par un vrai retour de la tendance du retro-running.

On devrait donc sans trop tarder voir de plus en plus de Mizuno, tant en magasins qu’aux pieds des gens, pour notre plis grand plaisir.


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