Vous avez probablement commencé à les voir revenir un peu partout, les Nike Terminator font leur retour en cette fin d’année, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

L’histoire des Nike Terminator

Comme beaucoup des modèles rétro que Nike ressort, les Nike Terminator sont des sneakers des années 80. Créés elles aussi au départ pour la pratique du basket, les Terminator se caractérisent par leur profil montant, mais aussi, l’absence d’air dans leur semelle.

Avec l’énorme « Nike » à leur talon, les Terminator ont longtemps été surnommées « Big Nike« , et ont marqué une époque dans le basket universitaire Américain. Les voir revenir n’est pas une surprise, reste à voir si elles trouveront leur public pour rester durablement.

Les Nike des Georgetown Hoyas

L’une des caractéristiques des Nike Terminator, c’est que, bien avant les Jordan ou même les Air Force 1, ces sneakers ont été le premier modèle développé par Nike spécialement pour une équipe de basket universitaire.

Tout cela débute en 1984, alors que Nike se penche de près sur le monde du basket. Les Georgetown Hoyas remportent alors le championnat universitaire, sous la direction de leur coach, John Thompson. Et ce John Thompson a une particularité, celle d’être consultant chez Nike, ou il possède une influence certaine dans le développement stratégique des produits. Nike est encore alors une marque jeune et challenger, et cherche de nouveaux marchés pour se développer et marquer ses différences, notamment avec adidas.

En 1985, Nike est très focalisée sur le basket. Cette année la voit la naissance de la Jordan 1, des Dunks, elles aussi au départ réservées aux équipes de basket universitaire, et donc des Terminator.

Georgetown, justement, ne voulait pas faire partie du programme des Nike Dunk, ou chaque université se voyait offrir son coloris. Non, pour Georgetown et John Thompson, il fallait bien plus. Après tout, c’était les champions en titre, et les favoris à leur propre succession. Thompson réussit à faire créer à Nike un modèle réservé à ses joueurs, la Terminator, sorte de Dunk montante si l’on regarde bien les caractéristiques des modèles, avec les couleurs grises et noires des Hoyas.

Avec leur énorme logo Nike au talon remplacé par le logo « HOYAS » de l’équipe, les Terminator sont alors exclusivement réservées à l’équipe de Georgetown, et à personne d’autre.

Pourtant, l’équipe de Georgetown ne réalisera pas en 1985 une aussi grande saison que la précédente. Mais cela n’altèrera en rien l’héritage de la Nike Terminator, la première paire donc, à s’adresser directement à une équipe universitaire. Mais plus que la première, la Terminator reste à ce jour la seule sneaker à avoir eu cette particularité, la rendant totalement unique dans l’histoire de Nike et de ses nombreux modèles.

Des couleurs limitées pour la Terminator

Une autre particularité des Nike Terminator, c’est que, contrairement aux Dunks, Air Force, Air Max et autres créations de la marque au swoosh, il n’existe que peu de coloris du modèle, et Nike semble rechigner à en créer de nouveaux. Les coloris sont souvent proches des couleurs originales des Hoyas, à l’exception, notable, d’un pack Heavy Metal, sorti en 2008, ou la Terminator er la Vandal étaient noires, parées de détails dorés. Détail fun de l’histoire, la Vandal est la paire portée par Kyle Reese dans le premier film Terminator.

Une alternative aux Air Force 1

Si aujourd’hui les Terminator reviennent, c’est aussi pour parer au manque de capacité de production des Air Force 1. On sait que Nike a du mal à multiplier les volumes sur la Air Force, et compte soigneusement les quantités produites pour ne pas inonder le marché. Et pour pouvoir garder plus de capacité de production sur les Air Force 1 basses, Nike ressort donc la Terminator, modèle haut, pour venir prendre la place des Air Force 1 hautes dans l’offre de la marque.

Gros avantage des Terminator, même si elles sont moins connues, elles n’ont surtout pas d’unité d’Air dans leur semelle, ce qui les rend plus facile et moins chères à produire.

Reste à voir si Nike va oser toucher aux couleurs de cette paire, ce qui sera aux yeux des sneakerheads plus anciens un véritable sacrilège, mais qui pourrait bien redonner un coup de jeune à cette paire, qui en a bien besoin.