Le retour des Nike Air Kukini

S’il y a bien un modèle que PERSONNE n’attendait, c’est celui là. Et pourtant les Nike Air Kukini vont faire leur retour.

Toutes les couleurs des sneakers nike air kukini

Les Air Kukini, qu’est-ce que c’est ?

Au début des années 2000, Nike a une idée en tête : rendre ses modèles plus accessibles, plus simples d’usage, plus universels. On voit donc fleurir des modèles étranges et novateurs, comme les Presto, et leurs tailles qui reprennent celles des vêtements (de S à XXL), pour ces « chaussons pour pieds ».

Voici donc, en quelques mots, l’inspiration derrière les Air Kukini, ce modèle qui, vous l’aurez sans doute remarqué, ne possède pas de lacets !

Nike Air Kukini Pixel sneakers

Kukini, qu’est-ce que ça veut dire ?

Comme pour d’autres modèles de la marque, Nike a trouvé l’inspiration pour le nom de son modèle dans des langues étrangères. Comme la Huarache, qui signifie « Chausson » en Mexicain, Kukini, elle est un terme Hawaïen qui signifie « coureur rapide ». On sent vite l’inspiration, pour ce modèle initialement conçu pour la course à pieds, et le triathlon.

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Mais si le retour de la Air Kukini surprend, c’est parce qu’elle n’a pas vraiment marqué son époque. Désignées par Sean McDowell, qui est aussi le papa des « Requins », nom populaire des TN, aussi appelées Air Max Plus, les Kukini ont fait un bref passage en 1999, puis en 2000, sans véritablement séduire.

La faute à un design compliqué, avec cette « cage » plastique, inspirée des toiles d’araignées, supposée aider le maintien du chausson sur le pied. La forme très « aplatie » de la chaussure n’a pas aidé non plus, tout comme la concurrence à l’époque des Presto, donc, mais aussi des Huarache, déjà présentes sur le marché des sneakers à l’époque.

Pour autant, le concept est loin d’être mauvais. Sean McDowell travaille alors main dans la main avec un triathlète, Mark Allen, qui a remporté 6 fois l’Iron Man de Hawaï (d’où l’inspiration du nom, au passage), et cherche à créer un modèle parfait pour les triathlètes. L’un des spécificités de cette discipline très difficile, c’est la manière qu’ont les athlètes de se rafraichir pendant la course et le vélo : souvent, ils se versent de l’eau sur la tète, et cette eau coule le long de leur corps pour finir dans les semelles de leurs chaussures, les alourdissant, et rendant donc la course plus compliquée.

Sean McDowell réfléchit simplement : pour évacuer cette eau, il faut perforer la semelle.

La 4ème version des Kukini, sortie bien plus tard

Une autre spécificité, les premières Kukini n’ont pas de swoosh, le logo Nike, à aucun endroit de la chaussure. Cela s’explique par le fait qu’elles faisaient partie de ce qui était appelé le « Alpha Project », et tous les modèles de ce projet avaient un logo bien particulier, 5 « points », visibles pour la Kukini à l’arrière de la chaussure.

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Ce Alpha Project rassemblait à l’époque la section haute performance de chez Nike, ce qui explique des modèles pas du tout conçus pour le lifestyle, et même parfois inutilisables en dehors de la pratique sportive. Dernier point inexpliqué à ce jour, malgré une bulle visible, le modèle s’appelle « Air Kukini », alors que les modèles à bulles d’air visible ont normalement un « max » dans le nom, ce qui ajoute encore au mystère de ce modèle.

Premiers sketchs du design de la air kukini

Un premier retour via les Free Run

En 2011, à l’apogée des Free Run, ces Nike aux semelles « découpées » qui donnaient plus de liberté aux pieds des athlètes, la Kukini a fait un premier retour, sous une forme hybride. Le dessus de la paire a été « collé » sur une semelle de Free Run, pour un résultat pas forcément visuellement exceptionnel.

Les nike free Kukini

Le modèle continue de ne pas plaire, mais aussi de fasciner les connaisseurs, qui essaient de le mettre en valeur. On voit alors passer des collaborations avec Hender Scheme, qui en fait une paire de chaussures de villes, ou Stussy, qui la mélange avec la Zoom Spiridon.

En 2022, ce sont bien les Kukini originales qui font donc leur retour, avec pour débuter un coloris Pixel, qui vient encore rajouter de la complexité à une basket vraiment pas simple.

En tout cas, Nike n’abandonne pas son modèle et tente de le remettre, une nouvelle fois, au gout du jour. A voir si cette fois-ci il saura conquérir son public.

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