Depuis l’arrivée sur grand écran d’adaptations très (trop ?) nombreuse de Comics, une question peut se poser pour ceux qui découvrent encore cet univers : Marvel, DC, quelles sont les différences, et pourquoi Batman ne peut il pas se battre avec Wolverine ?
Marvel, DC, Image Comics, et les autres
La raison est toute simple : les personnages appartiennent à des maisons d’éditions différentes.
Marvel, la « Maison des Idées », à longtemps été portée par Stan Lee, et est la maison de Captain America, des X-Men, des Vengeurs ou encore des 4 Fantastiques.
Chez DC (qui signifie « Detective Comics »), on retrouve la Trinité, Wonder Woman, Batman et Superman, la Justice League, les Jeunes Titans, Flash….

Une des spécificités de DC, c’est que pendant de nombreuses années elle diffusait via le Label Vertigo des Comics qui s’adressaient à un public plus « mature », comme Sandman, Y : The Last Man, Transmetropolitain ou encore Preacher.
Image Comics, bien moins connu en France, est l’éditeur de séries comme Witchblade, Spawn ou The Walking Dead.
Il existe bien d’autres maisons d’éditions, dites « indépendantes », plus ou moins réputées, qui ont publié des séries à succès également. On pense à The Boys, diffusé par Dynamite, ou Something is Killing the Children, publié par Boom !

Marvel, DC quelle différence ?
L’un des principaux point de différence entre Marvel et DC, ce sont les lieux où prospèrent leur héros.
Tandis que Marvel à choisi le monde « réel », avec Spider-Man, Daredevil, Luke Cage et bien d’autres encore basés à New-York, DC à construit un univers fictif, avec un héros par ville, Batman à Gotham City, Superman à Métropolis, Flash à Central City.

Une autre grande différence entre ces deux maisons d’éditions, c’est que chez Marvel, ce sont souvent des humains « normaux » qui deviennent des héros (On pense aux X-Men, qui ont porté la Maison des Idées durant des décennies, aux 4 Fantastiques, mais aussi à Captain America ou Iron Man), là ou chez DC, on a des héros au statut de Demi-dieux, comme Superman, Wonder Woman, Aquaman, qui jouent un rôle très important dans l’évolution de leur univers, même si souvent il existe des équivalents entre les héros de Marvel et DC.
On pense notamment à Green Arrow et Hawkeye, Dr Strange et Dr Fate, Swampthing et Man-Thing, ou, chez les bad guys, Clay Face et Sandman.


Ces différences viennent aussi de la différence de l’époque et du contexte ou les personnages ont été créés. Les X-Men, notamment, proviennent des années 1960, avec un contexte de guerre froide, et une peur latente d’une guerre nucléaire et des mutations supposées qu’elle provoquerait. Captain America, lui, est né pendant la seconde guerre mondiale, et se battait face aux nazis. Batman, qui est un tout petit peu plus vieux, est un mélange de deux héros de l’époque : Zorro et Sherlock Holmes.
Un crossover légendaire
Bien évidemment, le rêve de nombreux amateurs de Comics, c’est que ces personnages se croisent. C’est ce que l’on appelle dans le jargon des Comics un « Crossover », lorsqu’un personnage passe les frontières de son univers pour venir empiéter sur celui d’un autre.
Si cela a parfois eu lieu sur des personnages « seuls », comme avec Batman et Daredevil, Batman et Spider-Man, ou Superman avec Hulk, la consécration est venue en 2003, avec un crossover Justice League / Avengers, qui est encore aujourd’hui unique dans son concept. Les deux équipes de super-héros font équipe, et Kurt Busiek au scénario joue des similarités entre les personnages, et on assiste, grâce au talent du dessinateur Georges Pérez, à des scènes incroyables dans cet ouvrage en 4 épisodes.

Qui c’est le plus fort, alors ?
Au final, comme dans de nombreux domaines, vous trouverez des fans assidus de DC, qui vous expliqueront que Marvel c’est nul, et que seul DC publie de bons comics. Evidemment, vous trouverez le fan Marvel qui vous expliquera tout le contraire. La vérité, c’est que les scénaristes et dessinateurs naviguent souvent entre les maisons d’éditions, et posent leur pattes sur des personnages qui se construisent et se déconstruisent sans arrêt au fil du temps. Les bonnes histoires se trouvent partout, chez tous les héros, dans toutes les maisons d’éditions. Il n’y a pas de vérité absolue, et rien n’oblige à ne lire qu’une seule des deux maisons, ce serait même dommage de se priver.
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