Très récemment, le fondateur et ancien PDG de Nike, Phil Knight, a rédigé et publié ses mémoires, retraçant en détail son parcours entre 1962 et 1980, de la création de Blue Ribbon, qui deviendra, par la suite Nike, à l’ouverture de sa société aux actionnaires.
De l’origine de cette épopée, qui part de l’idée saugrenue d’un runner contrarié à la recherche de meilleures chaussures, jusqu’à la décision d’ouvrir son entreprise au monde 18 ans plus tard, on découvre de nombreux détails sur Nike et son histoire dans cet ouvrage.
Ainsi, l’histoire commence avec Blue Ribbon, une « entreprise » montée de toute pièce par Phil Knight, dans le but d’importer des chaussures Japonaises Onitsuka (qui deviendra par la suite ASICS), pour permettre notamment, à son coach de running, Bill Bowerman, d’offrir de meilleurs outils à ses athlètes.

Avec son contrat de distribution exclusif des produits Onitsuka pour la cote Ouest des Etats-Unis, Phil Knight débute alors son épopée, qui le conduira à recruter des personnages tous très différents, qui l’aideront à bâtir ce qui est devenu aujourd’hui le leader mondial des marques sportswear.
Si ce livre n’est pas forcément toujours très objectif, il permet de comprendre la vision derrière Nike, ce qui a poussé Knight et ses collaborateurs à continuer à avancer. On réalise rapidement que certains éléments de l’ADN de la marque, comme l’innovation, sont présents depuis la création de l’entreprise. Pour les sneakers addict, on trouve aussi beaucoup d’anecdotes sur les premiers modèles de Nike, et leur création.
Ce livre est donc un vrai récit d’aventure, Knight évitant les obstacles les uns après les autres, pour réussir à faire survivre son entreprise et son rêve. A chaque année, un nouvel adversaire apparait : les banquiers d’abord, puis le « Marlboro man », puis Onitsuka, puis le gouvernement Américain…
Si c’est bien l’histoire de Nike qui est racontée, c’est un livre qui s’adresse à tous, aux entrepreneurs, aux runners, aux rêveurs….On y lit un récit sur la volonté, un combat incessant pour parvenir à son but.
En dernière partie, Phil Knight revient aussi sur ses échecs, ses regrets. Il y évoque les sweat-shops en Asie, les difficultés de mener de front sa vie professionnelle et sa vie familiale, ou encore sa relation avec les athlètes qui portent sa marque.

En somme, c’est un excellent ouvrage, qui permet d’en savoir beaucoup plus sur Nike et son histoire, une histoire pleine d’inspiration, bien rédigée, et facile à lire. Si vous n’avez qu’un seul livre à lire entre les matchs de l’Euro, ne cherchez plus, c’est celui-là.
Quelques anecdotes issues du livre :
– Le système « Air », à l’origine des Air Force, Air Max, a d’abord été proposé par ses créateurs à adidas, qui a poliment refusé.

– Les premières Cortez n’étaient pas fabriquées par Nike, mais par… Onitsuka ! Asics a vraiment eu le nez creux en se passant des services de Phil Knight.

– Phil Knight s’est opposé personnellement à la signature de Magic Johnson chez Nike, jugeant que c’était un joueur « sans position fixe, qui ne s’imposerait jamais en NBA »

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